9 décembre 2016
« Je déclare au nom du Gouvernement ivoirien, le lancement officiel du Programme Afrique One-ASPIRE ». C’est par ces mots que le Prof. Thiam Assane, Directeur de Cabinet du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de Côte d’Ivoire, a procédé au démarrage officiel de la 2ème phase du programme de renforcement des capacités des chercheurs africains sur la lutte contre les zoonoses (maladies transmissibles des animaux aux humains) initié par le consortium Afrique One. C’était le jeudi 21 juillet 2016 au Radisson Blu Hôtel Abidjan au cours d’une conférence de presse. Les médias et d’illustres personnalités du monde de la recherche scientifique et du corps diplomatique dont l’Ambassadeur de la Suisse en Côte d’Ivoire, Thomas Litscher, ont rehaussé l’image de la cérémonie de par leur présence. Le Prof. Francis Akindès, Président du conseil scientifique de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké et le Prof. Bassirou Bonfoh, Directeur général du Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS) et Directeur d’Afrique One auront également marqué le lancement d’Afrique One-ASPIRE par leurs communications.
Réconcilier la science et la société
Réconcilier la science et la société. Ainsi peut-on résumer la communication du Prof. Akindès dont le thème était : « Dialogue entre les sciences et la société ». Celui-ci n’a pas manqué de souligner l’importance de la science dans la société. Pour lui, « c’est en inventant (…) qu’on compte dans l’histoire et dans l’arène des nations » quoiqu’à son grand dam, « le progrès scientifique est devenu aujourd’hui, (…) un grand scepticisme ». Pour ce faire ajoute-t-il « l’on a besoin de plus en plus qu’elles (ndlr : les sciences) fassent preuve de leur contribution à une vie meilleure ».
Contribuer « à une vie meilleure » par l’approche « One Health » dans le contrôle et l’élimination des maladies
Contribuer « à une vie meilleure » par l’élimination des zoonoses à travers l’approche One Health (Une seule santé) ; une approche qui vise à prendre en compte à la fois la santé de l’environnement, la santé de l’homme et la santé de l’animal. C’est en substance l’un des objectifs visés par Afrique One-ASPIRE. Pour atteindre cet objectif, Afrique One-ASPIRE va renforcer les capacités des générations futures de chercheurs africains. A en croire le Prof. Bassirou Bonfoh, le programme va former « 400 étudiants du premier cycle », « 18 Masters », « 16 PhD » et « 13 Post docs ». Afrique One-ASPIRE prévoit également de lancer en novembre 2016 un cours gratuit en ligne (MOOC, en anglais) sur le concept « One Health » et la recherche interdisciplinaire. Les chercheurs en formation traiteront des sujets sur la rage canine, la tuberculose, la brucellose, les maladies d’origine alimentaire. Ils surveilleront également les maladies émergentes en vue d’apporter les réponses adéquates.
Afrique One-ASPIRE est financé par un consortium de bailleurs comprenant le Wellcome Trust, le UKAID, l’Académie africaine des science et l’Union Africaine à travers le NEPAD. Il couvre sept (9) institutions africaines (CSRS, NIMR, IHI, NMIMR, IRED, SUA, NM-AIST, Beca/ILRI), six (6) partenaires africains (EISMV, TAWIRI, UDSM, MAKUN, KCRI/KCMC, MUHAS) et deux (2) partenaires du Nord (Université de Glascow et le Swiss TPH) dans huit (9) pays (Côte d’Ivoire, Sénégal, Ghana, Tchad, Tanzanie, Kenya, Uganda, Angleterre, Suisse).
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