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Formation : les coordinatrices des formations évaluent les besoins des lauréats

27 avril 2017

Dr Aurélie Cailleau et Dr Katharina Kreppel, sont au sein d’Afrique One-ASPIRE, respectivement de la coordination des formations en Afrique de l’Ouest et de l’Est. Elles ont tenu en avril dernier, une séance de travail de deux jours au Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS) pour évaluer les besoins de formation des 44 boursiers Afrique One-ASPIRE récemment recrutés. Dans cette interview, elles reviennent sur les points marquants de cette réunion de travail.

Afrique One-ASPIRE : Quelle est la stratégie d’Afrique One-ASPIRE pour combler l’écart en termes de formation pour les scientifiques africains ?

Notre stratégie consiste à former une cohorte de 44 boursiers de maîtrise, de doctorat et postdoctoraux dans les cinq prochaines années. Ils participeront aux écoles d’été (summer school). Des modules de formation transversale seront abordés (par exemple, statistiques, rédaction de projets et d’articles scientifiques, etc.) et des cours spécifiques qui répondront à des besoins liés à des thématiques de recherche (par exemple, biologie moléculaire, la modélisation, etc.). Nous prévoyons également de donner des formations au groupe de superviseurs pour leur fournir des outils de supervision et une connaissance de l’approche « One Health ». Finalement, nous prévoyons d’organiser des journées d’ « Introduction à la culture de la recherche» dans les universités pour sensibiliser les étudiants diplômés aux possibilités de carrière de recherche.

Afrique One-ASPIRE : Quelles sont les grandes étapes de cette stratégie ?

Notre première étape consistait à recruter les boursiers. Cela a été réalisé en février dernier. Maintenant, ils consolident leurs protocoles de recherche et rencontreront bientôt leurs TTP leaders lors des réunions initiales. En septembre 2017, la première école d’été aura lieu, initiant l’esprit de cohorte qui les unira à long terme en tant que prochaine génération de chercheurs de One Health. Les étudiants de master pourraient se défendre après deux ans. Par conséquent, nous les aiderons à attirer de nouvelles subventions pour poursuivre leur doctorat au sein du consortium. Nous allons accompagner tous nos lauréats à élaborer leurs programmes, notamment en attirant des subventions et en publiant dans des revues spécialisées. À la fin de l’initiative DELTAS Africa, nous devrions avoir une cohorte de plus de 50 jeunes scientifiques bien formés connaissant l’approche One health et prêts à être des leaders indépendants et à attirer leurs propres fonds pour faire des recherches de haute qualité.

Afrique One-ASPIRE : En mars 2016, vous avez envoyé aux lauréats d’Afrique One-ASPIRE, un formulaire pour évaluer leurs besoins de formation. Quels sont les principaux résultats qui se dégagent ?

Les principaux besoins de formation qui apparaissent selon les questionnaires sont les statistiques, la biologie moléculaire et la gestion de projet. Ces aspects sont souvent faibles dans les programmes des universités. Nous avons organisé une séance de rétroaction pour discuter des résultats du questionnaire avec certains membres, car il semblait qu’ils n’étaient pas toujours au courant des attentes du consortium. Nous aurons l’occasion lors de la première école d’été de discuter en profondeur des attentes du programme.

Afrique One-ASPIRE : Quels sont vos prochains défis ?

Un défi est certain, c’est que les lauréats ont différents niveaux de connaissances. Certains d’entre eux ont bénéficié de quelques formations pendant la première phase, tandis que d’autres personnes (environ la moitié d’entre elles) ont des compétences différentes. Nous devons organiser des cours qui sont bénéfiques pour tous, bien qu’ils puissent avoir des besoins différents. En outre, nous devrions également pouvoir considérer cela comme une occasion de partager leur expertise et d’en tirer parti.

Un autre défi pourrait être de se connecter à d’autres programmes DELTAS Africa pour créer plus de possibilités de formation. Pour construire la connexion, nous invitons les membres d’autres consortiums à participer à nos séances de formation et à nous, en tant que coordinatrice de formation, nous nous connecterons avec les directeurs des programmes DELTAS Africa pour identifier les voies de collaboration possibles.

 

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