Les principaux défis de la recherche scientifique actuelle restent ceux de l’accessibilité du message. En d’autres termes, comment pouvons-nous communiquer pour permettre au public, principal destinataire des résultats de la recherche, d’en percevoir le contenu? C’est à ce problème que 35 praticiens de la communication du Wellcome Trust ont essayé pendant trois jours de trouver des solutions. C’était à l’occasion du deuxième forum annuel sur la communication Afrique-Asie à Durban, en Afrique du Sud dénommé ACCF 2019.

Pour qu’un message scientifique atteigne efficacement sa cible, il doit répondre à certains critères: connaitre son  public et trouver le message approprié (i), définir clairement les objectifs de la communication (ii), les canaux de communication (iii).

1- Connaitre votre public cible et savoir comment choisir votre message

Une communication doit répondre  à la demande  du public. Il s’agit d’évaluer et d’analyser les besoins du public à l’avance et de communiquer en conséquence.

Fournir des informations liées à leur vie. Par exemple, divulguer les moyens de prévenir une maladie, de fournir un vaccin ou d’annoncer le déclenchement d’une épidémie et les moyens de se protéger.

Il faut également créer des plates-formes d’interaction entre les chercheurs et le public pour un système à double sens. Pour mener à bien cette action, faire des contributions aux leaders de la communauté qui seront chargés de sensibiliser leur communauté. Et s’il est possible, traduire des messages scientifiques dans les langues locales afin de toucher également les analphabètes.

2- Définir clairement les objectifs de communication:

Établir en premier lieu une stratégie mettant en évidence les objectifs à atteindre par une action de communication. Par exemple, pour une campagne de vaccination, combien de personnes vivent dans la région? Combien de personnes sont déjà vaccinées? combien de personnes sont âgées et / ou ont besoin de ce vaccin? Combien de personnes veulent participer à cette campagne? Existe-t-il des autorités administratives ou locales susceptibles d’apporter un soutien pour assurer la durabilité et le suivi des populations?

3- Canaux de communication:

La communication scientifique nécessite un travail de collaboration entre chercheurs, décideurs, engagements politiques et presse. C’est un travail en chaîne dans lequel chaque membre joue le rôle d’informateur.

Le chercheur: il/elle doit mettre les résultats de sa recherche à la disposition du service de communication (facilitateur politique et responsable de la communication).

Décideur: Il / elle doit rechercher une approbation de la politique dans l’application des résultats de la recherche. Il joue un rôle de facilitateur dans les relations publiques.

Le responsable de la communication: responsable des relations presse, de l’animation du site et des réseaux sociaux. il / elle doit créer et consolider un partenariat avec la presse locale et internationale afin que les journalistes puissent relayer des informations afin de toucher un grand nombre de personnes.

Dans la gestion de son site Web et de ses réseaux sociaux, le contenu proposé doit être diversifié et adapté à chaque type de support.

Par exemple: des articles et des interviews pour le site, des photos et des vidéos pour Facebook et enfin des messages courts mais précis avec des hashtags pour un référencement facile sur Twitter.

Tout cela doit être fait pour mettre en valeur le travail des chercheurs mais surtout pour se rapprocher de la population.

Le chercheur a intérêt à communiquer sur ces actions. L’inaction de sa part pourrait amener d’autres personnes à le faire, ce qui entraînerait une désinformation du public.