Depuis près d’une dizaine d’années, le consortium Afrique One et l’École Inter-Etats des Sciences Médicales Vétérinaires (EISMV) travaillent en étroite collaboration. Ce, en vue d’améliorer les compétences des étudiants et chercheurs. Et depuis la signature des accords à Songon en 2009 en marge du lancement des activités du consortium Afrique One, de nombreuses actions ont été menées avec des résultats notables. Il s’agit notamment des visites d’échanges, du renforcement des capacités aussi bien individuelles qu’institutionnelles, de la formation et du financement de la recherche.

Visites d’échanges 

Le consortium Afrique One a financé des visites d’échanges et de partage de connaissances et d’expériences. Plusieurs jeunes chercheurs africains ont pu bénéficier de cette bourse de mobilité. Entre janvier-février 2012, Mr Zaouli Bi Zahouli, doctorant à l’Université Nangui Abrogua (Abidjan, Côte d’Ivoire), a effectué un stage de perfectionnement au laboratoire des protozooses de l’EISMV pour apprendre des techniques de diagnostic, d’identification, de caractérisation des trois protozoonoses (Toxoplasma gondii, Neospora caninum et Sarcocystis spp).

Mlle Lamireau Didi, titulaire d’une maîtrise en sciences biologiques en activité au Laboratoire de Recherches Vétérinaires et Zootechniques (LRVZ) au Tchad, a également bénéficié d’une formation en Epidémiologie des maladies transmissibles et Gestion des Risques Sanitaires (EGRS) à l’EISMV. Mr Abdou Moumouni Assoumy de l’EISMV a effectué un stage deux semaines (du 03 au 18 septembre 2012) au Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS) dans le cadre de ses travaux de recherches sur l’utilisation et les résistances des antibiotiques en aviculture.

Renforcement des capacités individuelles et institutionnelles

Dans le but de renforcer les capacités des institutions de recherche et des jeunes chercheurs en Afrique, Afrique One a réhabilité le laboratoire de parasitologie de l’EISMV entre 2010-2011. Plusieurs formations ont également été organisé au bénéfice des étudiants, techniciens et chercheurs de l’EISMV. Comme exemple, du 10 au 15 mai 2010 dans la salle des conférences de l’EISMV de Dakar, une formation sur les méthodes quantitatives et statistiques en écologie et épidémiologie délivrée par deux chercheuses seniors de l’université de Glasgow au Royaume-Uni. Plus d’une trentaine de participants (vétérinaires, médecins et biologistes) venant du Burkina Faso, du Sénégal et du Tchad y ont pris part. Depuis 2012, des cours de statistiques sont dispensés à l’EISMV par Dr Aurelie Cailleau, membre de la coordination d’Afrique One et en charge de la formation. Des cours d’analyse de risques sont aussi dispensés par Prisca N’Dour, une Postdoc d’Afrique One. Des missions d’enseignements en épidémiologie sont également effectués par le Directeur d’Afrique One, Prof Bassirou Bonfoh.

Plus récemment en 2017, Afrique One a contribué à l’élaboration du master sur la gestion de la faune sauvage à EISMV. Par ailleurs, l’EISMV a bénéficié du ‘Learning Package’, un module complémentaire de formations offert par Afrique One et qui comprend (i) les règles, procédures et partenariats institutionnels, (ii) l’élaboration de projets, la gestion financière et comptable, (iii) la planification des projets, l’organisation des événements dans le cadre de la recherche-action, (iv) les méthodes de recherches disciplinaires, multi, inter et transdisciplinaires, (v) l’introduction aux statistiques de base, méthodes quantitatives et qualitatives, etc.

Financement de la recherche

Le renforcement des capacités des juniors (jeunes enseignants chercheurs) au cours de ces dernières années grâce à Afrique One a permis d’accroitre la part de contribution de cette catégorie d’enseignant-chercheur au financement de la recherche à l’EISMV. Les ressources financières dues aux produits de la recherche représentent un soutien important pour l’EISMV. Ce soutien financier connait un accroissement régulier depuis 2010, année à partir de laquelle la première cohorte de masters a été recrutée par Afrique One. La deuxième cohorte a été recruté entre 2013 et 2015. Ces recrues ont bénéficié du soutien financier d’Afrique One pour conduire leurs recherches. En 2016, ce sont 1 postdoc, 4 doctorants et 1 master qui ont reçu le financement d’Afrique One.