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Un programme de santé pour les pays de l’Afrique de l’Ouest pour les années à venir

9 décembre 2016

La réunion technique et ministérielle «One Health» sur les maladies zoonotiques et les menaces pour la santé publique a été inaugurée à Dakar le 8 novembre 2016 par la professeure Awa Marie Coll Seck, ministre sénégalaise de la Santé. L’un des objectifs de cette réunion était de sensibiliser les pays d’Afrique de l’Ouest aux aspects techniques et opérationnels de l’approche One Health, y compris les progrès réalisés à ce jour, les défis et les enseignements tirés en Afrique et en particulier dans la sous-région ouest africaine.

Différentes présentations ont montré que les épidémies mondiales majeures sont causées par des maladies provenant des animaux ou de l’environnement. Par conséquent, il est nécessaire d’adopter une approche One Health dans les futures stratégies visant à améliorer la santé publique mondiale. Les chiffres suivants démontrent l’urgence de la question:

75% des nouvelles maladies infectieuses humaines, y compris l’Ebola, le VIH et la grippe ont une origine animale
60% des maladies infectieuses humaines existantes sont zoonotiques
80% des agents potentiellement utilisables dans le bioterrorisme sont des agents pathogènes zoonotiques
Ces statistiques ont convaincu les pays d’Afrique de l’Ouest de s’engager dans l’approche One Health pour atteindre la santé et la sécurité mondiales. Le Sénégal, le Cameroun et le Nigéria ont partagé leur expérience dans la mise en place de groupes de travail sous différents arrangements institutionnels et leaderships.

Le Gabon, le Ghana et le Burkina Faso ont partagé leurs expériences en matière de surveillance de la maladie du virus Ebola, de la résistance aux antimicrobiens et de la rage.

Une santé n’est pas une approche nouvelle mais plutôt réelle compte tenu des besoins continus en matière d’amélioration des systèmes de santé.

La position d’Afrique One-ASPIRE lors de cette réunion de consultation et de politique est que nous n’avons pas besoin de créer de nouvelles institutions, mais nous devons renforcer celles existantes avec une bonne communication et un solide renforcement des capacités en matière de systèmes de pensée en place. De plus, la recherche est essentielle pour appuyer le système de surveillance-réponse par le biais de laboratoires de référence et d’instituts de recherche en santé publique. Si nous voulons accélérer la qualité des systèmes de santé, l’implication de toutes les parties prenantes (communautés) est importante et les ressources doivent être allouées proportionnellement à la valeur ajoutée que chaque secteur pourrait fournir.

Depuis 2009, Afrique One s’est positionnée comme un consortium africain de recherche qui génère des connaissances et les traduit en actions. Les bonnes réalisations d’Afrique One ont permis aux donateurs d’engager une 2ème phase nommée Afrique One-African Science Partenariat pour l’excellence en recherche d’intervention (Afrique One-ASPIRE). L’Afrique One-ASPIRE (2016-2021) met l’accent sur les maladies zoonotiques endémiques (maladies transmissibles entre les animaux et les êtres humains) par le renforcement des capacités. Son aspiration est d’exploiter les moteurs de la société unique en Afrique pour construire une capacité de recherche panafricaine de premier plan dans One Health Science.

Afrique One-ASPIRE est financé par un consortium de donateurs composé du Wellcome Trust, UKaid, de l’Académie africaine des sciences et de l’Union africaine par le biais du NEPAD. Il couvre neuf institutions africaines (CSRS, IHI, EISMV, NMIMR, IRED, SUA, NMIR, NM-AIST, Beca / ILRI), cinq autres institutions partenaires africaines (TAWIRI, UDSM, MAKUN, KCRI / KCMC, MUHAS) Partenaires (Université de Glasgow et TPH suisse) dans neuf pays (Côte d’Ivoire, Sénégal, Ghana, Tchad, Tanzanie, Kenya, Ouganda, Royaume-Uni, Suisse).

Cette gamme d’expériences montre que One Health n’est pas un concept nouveau mais plutôt l’approche actuelle. En Afrique de l’Ouest, One Health n’est pas vide.

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