LIVE

Côte d’Ivoire/Journées Nationales Vétérinaires 2017 : Afrique One-ASPIRE retrace l’historique et les bénéfices du One Health en vue du contrôle et de l’élimination des maladies

31 mars 2017

Du 29 au 30 mars 2017se sont tenus à Abidjan (Côte d’Ivoire), les Journées Nationales Vétérinaires 2017 organisées par l’Association des Docteurs Vétérinaires de Côte d’Ivoire (ADVCI). Au titre des invités à cet événement, figure le consortium de recherches Afrique One-ASPIRE. Leader en matière de One Health, c’est à juste titre que l’ADVCI a souhaité qu’Afrique One-ASPIRE fasse deux communications. La première intitulée « One Health : Historique et initiatives actuelles » et la seconde, « One Health : Perspective environnementale ».

One Health : historique et initiatives actuelles

Dr Kathrin Heitz-Tokpa, Coordinatrice d’Afrique One-ASPIRE, anthropologue social et historienne, a entretenu l’auditoire sur le développement du One Health. Selon elle, médecines vétérinaire et humaine ont toujours été lié. C’est suite à leur professionnalisation qu’elles vont connaitre une séparation. S’agissant des pays du Sud, la conférencière a relevé le manque d’informations sur l’histoire du One Health. Toutefois, précise-t-elle, « l’on doit retenir que le développement du One Health a beaucoup été inspiré par le travail collaboratif et multidisciplinaire dans le cadre des organisations internationales ».

Par la suite, Dr Heitz-Tokpa, s’est appesanti sur Afrique One-ASPIRE comme une initiative actuelle. Ayant bénéficié en 2009 d’un financement du Wellcome Trust pour une période cinq ans, Afrique One-ASPIRE connu à cette époque sous le nom Afrique One, a formé en l’espace de 6 ans plus de 100 chercheurs africains dont 20 post-docs, 18 PhD et 30 masters sous la bannière du One Health. Ceux-ci interviennent aujourd’hui dans diverses universités et institutions de recherches en Afrique. S’ajoute à cela, l’amélioration de l’environnement de la recherche en termes de renforcement de capacités techniques et institutionnelles.

Depuis 2016 et grâce à un consortium de bailleurs composé de l’Académie Africaine des Sciences (AAS), du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), du Wellcome Trust et de la coopération Britannique, le consortium Afrique One-ASPIRE a procédé au recrutement de 44 chercheurs pour mener à partir de l’approche One Health, des recherches sur la rage canine, la tuberculose bovine, la brucellose, l’ulcère de Buruli, les maladies d’origine alimentaire. Ils surveilleront également les maladies émergentes en vue d’apporter les réponses adéquates.

One Health : Perspective environnementale

Dr Karim Ouattara, chargé du suivi et d’évaluation d’Afrique One-ASPIRE, a succédé au Dr Heitz-Tokpa en vue de présenter les relations entre l’homme, l’environnement et les animaux. Il a montré que le lien entre les trois composantes du One Health répond à plusieurs fonctionnalités à divers niveaux : socio-culturel, services écosystémiques, sécurité alimentaire et nutritionnel, pharmacologiques et thérapeutiques et pathologiques. Pour étayer ses propos, il a donné les statistiques suivantes :

  • 2/3 des pathogènes humains sont des zoonoses
  • 40% des populations « pauvres » ont un animal de compagnie
  • 3/4 des maladies émergentes et reémergentes sont des zoonoses

Ces chiffres révèlent l’importance des liens entre l’homme et l’animal d’où la nécessité d’intégrer le One Health pour résoudre les problèmes de santé humaine, animale et végétale. Ses propos ont été soutenu par deux études de cas pratiques présentées successivement par Arlette Dindé, PhD recruté dans le programme Afrique One-ASPIRE et le Dr Constant Ahoua, assistant à la coordination d’Afrique One-ASPIRE.

Arlette Dindé à partir de l’implémentation du One Health dans une étude sur la consommation de la viande de brousse a dégagé la prise en compte d’alternative alimentaire au gibier pour la conservation de biodiversité et la santé nutritionnelle.

Un autre élément important souligné par le Dr Constant Ahoua, est l’apport des plantes consommées par les chimpanzés dans le contrôle des pathologies chez l’Homme.

Défis pour réussir l’approche One Health

Pour réussir l’implémentation du One Health, Dr Karim Ouattara invite a privilégié des approches inter et transdisciplinaires dans le contrôle et l’élimination des maladies et mettre l’accent particulier sur la collaboration entre les secteurs. Et ce, à toute les échelles. A ces éléments, le chargé du suivi et d’évaluation d’Afrique One-ASPIRE, a mis l’accent sur le renforcement des capacités sur le One Health à travers la formation et l’insertion de module sur le One Health dans les curricula.

Share on:

Follow us on: